Dans nos contrées, les fêtes de fin d’année sont la période où les familles se rassemblent et célèbrent… Quoi? Cela dépend. Pour les uns, la Nativité. Pour les autres, le passage d’une année à l’autre. Parfois l’atmosphère est à la joie mais ce n’est pas toujours le cas.
C’est aussi la période des cadeaux, ce qui, en soi, est censé être joyeux et agréable, tant pour celui qui se met en quête pour les trouver ou les créer, que pour celui ou celle qui les reçoit. Or, là aussi nous savons qu’il en va parfois tout autrement.
Connaissez-vous cette pression qu’on peut se mettre à trouver « le » cadeau idéal pour chacun.e, le stress du budget qui explose?
Puis vient le moment où l’on offre notre trouvaille et parfois ça fait « Wow! ». Alors que d’autres fois, ça fait un grand Plouf déguisé en sourire poli.
Pourquoi? Qu’est-ce qui manque? Poser la question n’est pas encore y répondre…
Dans notre société de consommation, j’ai la nette impression que les cadeaux sont devenus un must, une injonction, un réflexe automatique et non plus une aventure joyeuse.
Mentalité de manque ou d’abondance?
Dès l’enfance, on constate souvent une mentalité de manque : l’enfant veut toujours plus, ce qu’il reçoit n’est jamais assez, ou pas exactement « ça ».
Aux antipodes de cette mentalité de manque, Rolando Toro nous disait : « Je suis plus riche que tous les milliardaires du monde, j’ai le cristal de mes larmes, l’argent de la lune, l’or du soleil… A quoi bon vouloir dormir dans des hôtels 5 étoiles alors que j’ai toute la voûte étoilée au-dessus de ma tête? »
La pulsation du donner et du recevoir
Donner et recevoir sont deux pôles indissociables de l’Affectivité.
Plus nous donnons, plus nous recevrons, car tout ce qui a de la valeur dans la vie se multiplie quand il est donné.
Chaque action que je pose génère un champ d’énergie qui revient vers moi de la même façon. Autrement dit, nous recueillons ce que nous semons.
Si en donnant nous sentons que nous avons perdu quelque chose, en réalité, le cadeau n’a pas été donné et le sentiment d’abondance reste absent.
Quant à recevoir, c’est le geste humain le plus connecté à la gratitude, un sentiment très pur qui élève l’humeur et ouvre nos cœurs.
En mûrissant affectivement et relationnellement, nous apprenons à créer un équilibre entre donner et recevoir de l’affection. Et cet équilibre contribuer à nous garder en pleine santé.
Pour la beauté du geste
La Biodanza nous réapprend à donner et à recevoir comme un double mouvement de vie naturellement pulsant : retrouver le sens originel de chaque geste, restituer au geste sa beauté…
Ainsi, pour ne prendre qu’un exemple, une Position Génératrice effectuée de façon machinale, sans présence, ne me délivrera pas son suc ineffable, et j’aurai l’impression de n’en avoir rien retiré.
La clé est et reste la vivencia : mon ouverture à l’instant présent dans toute sa richesse insoupçonnée dès lors que je l’aborde depuis la richesse de tout ce que je suis, avec mes 5 sens, mes perceptions extrasensorielles, mon intuition, ma capacité à m’émerveiller, ma perception poétique de l’existence, et mon cœur grand ouvert.
Ah oui, le cœur sur la main, le cœur dans la main de celui ou de celle qui donne et qui reçoit… Merveille !
La vraie magie des cadeaux réside non dans leur valeur vénale mais dans la présence sensible et l’intention affective de l’être qui offre et de celui qui reçoit.



